BKL Summer Trip : Les Eurocks de Belfort

Votre GPS a planté, vous vous êtes perdu au fin fond de la Franche Comté, quand soudain au détour d’un virage, vous tombez nez-à-nez avec 135 000 festivaliers. Bienvenue, vous êtes arrivé à Belfort pour la 30e édition du festival Les Eurockéennes.

Pour ceux qui ne connaissent pas ce festival, sachez qu’il a vu le jour l’année de la chute du mur de Berlin et qu’il s’érige aujourd’hui en l’un des plus grands festivals de France. Encerclé par un lac, le festival est situé sur le site naturel de la presqu’île de Malsaucy. Il a réussi à en faire l’un de ses atouts majeurs comme le montre la scène de La Plage, construite à moitié dans l’eau et offrant un cadre aussi beau qu’original pour les festivaliers.

Le temps d’un weekend, tous les genres de musique se sont rencontrés à Belfort. Les Eurockéennes accueillent bien plus que des artistes de rock, et le rap et la pop sont aussi au rendez-vous. La diversification du paysage musical du festival est très bien retranscrite à travers le timetable. Cette année la tête d’affiche était Queens of the Stone Age qui nous ont offert du rock très pop et léché, l’équation idéale pour une belle claque sur scène.

Côté Rap on a aimé le flow assez naturel de Goldlink. Le rappeur nous délivre son flow avec un soupçon de gravité spirituelle qui donne de l’émotion à son flow.  Pour ceux qui avait peur qu’Orelsan chante uniquement les morceaux de son nouvel album il a réussi à introduire plusieurs de ses anciens raps qui ont enflammés les festivaliers. Le concert de Damso, semble lui, avoir rassemblé tout le festival tellement la fosse était bondée. Si le rappeur a propulsé le rap belge dans le game francophone, il ne cherche malheureusement pas à transmettre son énergie à la foule comme le fait Rilès. Le concert de Hamza a lui été annulé au profit du jeune Tekashi 6ix9ine. Si ce plot twist semblait alléchant, la prestation de ce rappeur s’est révélée très décevante… Le festival a aussi accueilli Moha La Squale, encore inconnu il y a peu c’est en assistant à son concert plein d’énergie que l’on comprend comment il a pu percer aussi vite.

Les artistes disposaient de 4 grandes scènes leur permettant chacune de réaliser de véritables performances au cours de leurs concerts. Des artistes comme Macklemore, Rilès et dans une plus grande mesure Lomepal qui a littéralement fait monter tous ses potes sur scène, ont tiré avantage de cette espace pour offrir aux festivaliers bien plus qu’un simple concert.

Côté pratique, le festival a beaucoup développé l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Même si cela peut paraître anodin, une route leur est réservée, ainsi que des esplanades surélevées pour voir au mieux les concerts. Des bénévoles sont également disponibles pour les aider. Les nombreux stands présents sur le festival permettaient de faire passer le temps entre deux concerts ; on pouvait en trouver pour tous les goûts, avec des activités des différents sponsors permettant de gagner des goodies, ou même le stand de la région Bourgogne-Franche-Comté qui proposait de faire goûter des spécialités locales.

Finalement, le seul gros point noir des Eurockéennes est la distance du festival par rapport à Belfort ville. Le système des navettes entre le camping et le festival fonctionne sans aucun accro. Cependant pour atteindre le festival depuis la gare de Belfort TGV c’est un véritable parcours du combattant. Tout est à distance de tout, le camping est loin du festival, et les 2 sont loin de Belfort centre. Aussi, si l’on veut quitter le camping pour l’après-midi avant le début du festival pour découvrir Belfort, il faudra se préparer à une quête longue et périlleuse, ce qui est dommage car cela n’encourage pas les festivaliers à visiter la ville.

Pour clôturer cet article on aimerait faire un petit récap’ rapide des artistes qui nous ont fait vibrer, et ceux qui au contraire nous ont déçus. Pour son sens du show et sa volonté de faire participer le public, Macklemore apparait comme le meilleur en live. Il est même allé jusqu’à organiser une battle de danse entre deux festivaliers choisis au hasard. Au contraire, Tekashi 6ix9ine a été décevant. Si l’artiste a un réel talent pour le rap, sur scène il donne l’impression de s’être retrouvé là par hasard. Enfin, on ne pensait faire que passer au live de BCUC, mais l’énergie et le talent de ce groupe inconnu au style indéfinissable nous ont tellement scotché que la fin du concert est arrivée bien trop vite à notre goût.

 

📝 Gwendoline Morel & Pierre-Jacques Rivière

 

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